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Les Chroniques d'un Homme de peu de Foi
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12 février 2010

Le temps du Carême

LE CAREME

Le 17 février commence le temps du Carême. C’est le deuxième temps liturgique de l’année. Ci-dessous, vous trouverez une courte explication de ce temps extraordinaire diffusée à l’occasion d’une réunion catéchuménale. Bonne lecture !

Qui peut me rappeler le premier temps de l’année ?

L’avent qui démarre 4 semaines avant Noel.

Combien de temps dure ce temps du Carême ?

40 jours. Oui en effet CAREME vient du latin quadragesima [dies] le quarantième jour. Est-ce que ces « 40 jours » vous rappellent des événements dans la Bible ? Plusieurs références : les 40 jours du déluge (Noé) dans la genèse, les 40 jours de Moïse sur la Montage de Dieu (Mont Sinaï) dans le désert, les 40 années du peuple élu dans le désert, les 40 jours dans le désert de Jésus… Ce sont tous des événements difficiles, remplis de tentations et de péchés. Et lors de chacun de ces événements, il y a une prise de conscience du pêché. Puis une libération au bout, une promesse, une espérance.

A quel moment débute ce temps du Carême?

Le carême débute le mercredi des cendres le 17 février. La date est en fonction de celle de Pacques.

Il se termine à quel moment ?

A Pâques, le dimanche de Pâques, jour de la fête de la résurrection du Christ.

Qu’est ce que le Mercredi des cendres ?

Le mercredi des Cendres est le 1er Jour du Carême. Cette fête marque le souvenir d'Adam condamné après son péché à retourner poussière. Monseigneur VINGTROIS : « Venir recevoir les cendres, c’est prendre notre place dans la file des pécheurs et nous engager avec eux dans le chemin de la conversion ».   Les cendres proviennent des rameaux de buis de l’année précédente qui sont brûlés en cette occasion.

Ensuite, le chemin qui nous mène à Pâques dure 40 jours. Tout au long de ce temps, pour aider les chrétiens à cheminer vers Pâques, les paroisses proposent de prier, d’adorer, de réfléchir au cours d’une retraite, de vivre le sacrement du pardon et de partager avec les plus pauvres…

Puis enfin c’est la semaine Sainte et Pâques.

Qui peut me rappeler qu’est ce que la semaine Sainte ? Et quelle est son déroulement ?

Ces derniers jours célèbrent les derniers jours du Christ, l’accomplissement de la volonté de Dieu. C’est le fondement absolu de la foi chrétienne. La semaine Sainte se déroule de la manière suivante :

Le dimanche des rameaux : célébration de l’entrée solennelle du Christ à Jérusalem. Le rameau vert (buis ou olivier) est le signe d’une espérance : le bois de la Croix devient l’arbre de la vie, le bois mort refleurit et la vie triomphe de la mort. Ce rameau est béni pendant ce dimanche des Rameaux. Il est ensuite emporté dans chaque maison comme un témoignage de la foi dans le Christ et dans sa victoire le jour de Pâques

Jeudi Saint : il célèbre la cène et l’institution de l’Eucharistie par le Christ la veille de sa mort sur la croix. Pendant la messe du jour, on répète le geste du lavement des pieds et on adore le Saint Sacrement, le corps du Christ présenté sous forme d’hosties consacrée. 

Vendredi Saint : il célèbre la passion du Christ et sa mort sur la Croix. De nombreux chemin de croix sont vécus dans les paroisses et les Eglises.

Veillée Pascale ou Vigile Pascale : elle célèbre la résurrection du Christ. C’est la « Mère de toutes les liturgies », le cœur et le sommet de l’année liturgique. Le dimanche de Pâques est le sommet de la vie de tout chrétien : le Christ est mort et ressuscité, Alléluia ! Sans trop m’attarder sur le sujet (il sera abordé à plusieurs reprises lors de notre cheminement), au cours de la nuit pascale, des adultes seront baptisés et ils communieront pour la première fois. Depuis plusieurs mois, les « catéchumènes » comme vous ont découvert la parole de Dieu et ont fait leurs premiers pas dans la communauté chrétienne. Les paroissiens les ont accompagnés en priant chaque dimanche avec eux et en étant témoins de leur conversion.

Justement Quel est le sens du Carême ?

Les chrétiens préparent leur cœur à la fête de la résurrection. Ils sont invités à changer de vie, à se convertir en pratiquant la prière, le jeûne et le partage fraternel… C’est le temps le plus fort de la vie chrétienne. C’est un temps, dit de pénitence. Il s’ouvre avec le mercredi des cendres et culmine dans la semaine qui précède Pâques, la semaine Sainte. Je crois que s’il y avait un mot à retenir c’est le mot CONVERSION. Le carême est le chemin vers la conversion.

Conversion :

(du latin, convertere : tourner, changer). C’est ouvrir son cœur et son intelligence à Dieu et avec sa grâce (son aide), réaliser de véritables changements dans son existence en se détournant du péché en étant de plus en plus fidèle à l’Evangile. La conversion est le signe de l’accueil de la foi. Elle rapproche du Christ, source de la vie.

L’appel de Jésus à la conversion et à la pénitence ne vise pas d’abord les œuvres extérieures, les jeûnes et les mortifications, mais la conversion du cœur, la pénitence intérieure. Sans elle, les œuvres restent stériles et mensongères. En revanche, la conversion intérieure pousse à l’expression de cette attitude en des signes visibles, des gestes et des œuvres de pénitence.

La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché, une aversion du mal. En même temps elle comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en l’aide de son amour. Cette conversion du cœur, quand elle est vraiment sincère, est souvent accompagnée d’une douleur et d’une tristesse salutaires que les Pères ont appelées Affliction de l’esprit, repentir du cœur. Ce repentir du cœur procure ensuite une légèreté et une joie immense.

La conversion se réalise dans la vie quotidienne sous trois formes : le jeûne, la prière, et le partage fraternel (l’aumône). Elle se réalise par des gestes de réconciliation, par le souci des pauvres et des faibles, des temps de prière, l’exercice et la défense de la justice et du droit, par l’aveu des fautes aux frères, la correction fraternelle, la révision de vie, l’examen de conscience, la direction spirituelle, l’acceptation des souffrances, l’endurance de la persécution à cause de la justice. Prendre sa croix chaque jour et suivre jésus est le chemin le plus sur de la pénitence.

Le mouvement de la conversion et la pénitence ont été merveilleusement décrit dans la parabole du Fils Prodigue (Luc, 15, 1 à 32) :

Il dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : « Père, donne moi la part de fortune qui me revient ». Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l’inconduite. Quand il eut tout dépensé, une famine sévère survint en cette contrée et il commença à sentir la privation. Il alla se mettre au service d’un des habitants de cette contrée, qui l’envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. Rentrant alors en lui-même, il se dit : « Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim !  Je veux partir, aller vers mon père et lui dire : Père j’ai pêché contre le Ciel et envers toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils, traite moi comme l’un de tes mercenaires ». Il partit donc et s’en alla vers son père. Tandis qu’il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié. Il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement. Le fils alors lui dit : « Père, j’ai pêché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d’être appelé ton fils ». Mais le père dit à ses serviteurs : « Vite, apportez la plus belle robe et l’en revêtez, mettez lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, car mon fils que voila était mort et il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé » ! Et ils se mirent à festoyer. Son fils ainé était aux champs. Quand, à son retour, il fut près de la maison, il entendit de la musique et des danses. Appelant un des serviteurs, il s’enquérait de ce que cela pouvait bien être. Celui-ci lui dit : « C’est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré en bonne santé ». Il se mit alors en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit l’en prier. Mais il répondit à son père : « Voilà tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un seul de tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau, à moi, pour festoyer avec mes amis. Et puis ton fils que voici revient-il, après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras » ! Mais le père lui dit : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui es à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé » !

Magnificat !

Dans ce texte on voit, l’appel « des sirènes », la misère, l’humiliation, le recul et la réflexion sur les biens perdus, le repentir et la décision de se déclarer coupable devant son père, le chemin du retour, l’accueil généreux par le père et sa joie : tout cela sont les traits de la conversion. Et le festin offert en l’honneur du fils qui revient annonce le pardon, le pardon du Père. Ce texte nous révèle l’extrême miséricorde de Dieu.

Il est intéressant aussi de s’attarder sur le deuxième fils, frère aîné du Fils prodigue, resté fidèle et dévoué au père. Nous avons tendance à nous identifier au Fils prodigue, au fils « pêcheur ». Cependant, si nous écoutons la parole du Christ sous un autre angle, ne sommes nous pas plutôt ce fils dévoué au Père ? Et le Fils prodigue serait alors le Christ ? Il s’est fait homme et ainsi pêcheur parmi les pêcheurs. Le père serait alors Notre Seigneur miséricordieux et Sauveur du pêché. Il pardonne au fils prodigue, il sauve le fils prodigue. Il pardonne au Christ fait Homme, il sauve le Fils fait homme. Le Christ nous montre ainsi le chemin du pardon. Il nous interpelle aussi sur notre foi. Et notre dévouement dans notre foi. Le Seigneur attend de nous un engagement total, en vérité et en amour. Le suivre sans foi et sans sincérité n’est pas ce qu’il veut pour nous. Le fils prodigue revient et s’en remet complètement à son Père. La foi est totale. Le deuxième fils a toujours été fidèle. Mais n’est il pas un « homme de peu de foi » ? A-t-il toujours agit en totale liberté ? A-t-il toujours agit en Amour et Vérité ? A-t-il toujours agit dans la charité ? Ce texte a donné le nom à ce blog. Je me suis souvent comparé au Fils prodigue. Je me suis toujours comparé au deuxième Fils.

Voila ce que je voulais vous dire en cette veille de Carême. Ce qui revient encore et toujours c’est ce passage par les ténèbres (les cendres et le péché) à la lumière (la résurrection et le Salut). Un temps liturgique pour moi c’est bien cela. C’est un temps pour descendre, rentrer au plus profond de soi. C’est un temps pour se regarder en toute humilité et confier ce que nous sommes au Christ. C’est un temps pour se redresser. C’est un temps exceptionnel pour rentrer dans la lumière et finalement être sauvé par le Christ. Prenons absolument ce temps ! Que le Seigneur nous accompagne et nous donne toute la force pour avancer vers la lumière.

Bon Carême à tous !

(du latin, convertere : tourner, changer). C’est ouvrir son cœur et son intelligence à Dieu et avec sa grâce (son aide), réaliser de véritables changements dans son existence en se détournant du péché en étant de plus en plus fidèle à l’Evangile. La conversion est le signe de l’accueil de la foi. Elle rapproche du Christ, source de la vie.

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